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Les espaces aériens

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Nous avons vu que notre joli ciel bleu se divisait en FIRs et UIR... Et tout cela associé à des classes d'espace qui déterminaient quels services étaient rendus et à qui...

Nous allons faire un bref résumé avant d'avancer un peu plus...

Un petit rappel des notions de base...

carte des FIRs

Nous avons vu que l'espace aérien français se découpait en cinq FIR (allant du sol à 19500 pieds soit 6000m environ) avec une seule UIR qui chapeaute le tout...

Dans cet espace nous trouvons basiquement trois classes d'espace: A, D, G. Pour rappel, en classe A seuls les vols IFR (vols aux instruments) sont autorisés et il s'agit d'un espace aérien contrôlé. A l'inverse la classe G désigne un espace non contrôlé où tous les types de vol sont acceptés. La classe D est un compromis puisque les vols VFR (Vol à vue) et les IFR y sont acceptés avec toutefois quelques conditions restrictives. Cette dernière classe d'espace est considérée comme de l'espace aérien contrôlé.

Considérant le découpage le plus basique, nous obtenons ceci:
- De la surface (noté souvent SFC en aéronautique) au niveau 115 (11 500 pieds), de la classe G
- Du niveau 115 au niveau 195, de la classe D
- Du niveau 195 au niveau 660, de la classe A
- Du niveau 660 à illimité (souvent notée ILL), de la classe G

Néanmoins, ce découpage recèle un problème majeur: A proximité du sol et des aéroports, nous pourrions assister à des grosses concentrations d'avions qui viendraient se poser ou se balader dans le coin...

Il est nécessaire à partir d'une certaine densité de trafic d'ordonner ce chaos potentiel mais si nous considérons notre découpage de base nous sommes dans un espace non contrôlé... Pour pallier à cela, nous avons créé des "espaces" supplémentaires!

CTR, CTA, TMA, etc...

Apercu des certains espaces

Afin de protéger les trajectoires des appareils qui se posent et qui décollent tout en permettant la circulation d'autres appareils qui ne sont là que pour transiter, d'autres types d'espace ont été mis en place. Globalement ils se divisent en deux catégories: les CTR et les CTA.

La CTR ou Zone de Contrôle définit un espace controlé débutant à la surface du sol et s'étendant jusqu'à une altitude spécifiée.

La CTA ou Région de Contrôle définit un espace controlé dont la limite inférieure n'est pas le sol.

En lisant les définitions, il devraient vous apparaître facilement que les CTR seraient parfaitement situées sous les CTA, le plafond de la CTR pouvant définir ainsi le plancher de la CTA. Dans les faits, c'est souvent ce qui se passe...
On obtient par ce biais une série d'espaces controlés du sol jusqu'en altitude... En adaptant la classe d'espace de ces CTR et de ces CTA au type de trafic qui y circule, on maximise la sécurité.

Je souhaite insister sur ce point: les CTR et CTA sont des espaces contrôlés supplémentaires auxquels sont affecté une classe d'espace en fonction de l'importance du trafic qui y est géré.

Les variantes de CTA

CTA est un terme généraliste qui se décline de différentes manières pour donner naissance à d'autres concepts plus précis et plus spécialisés... Ainsi, il est possible de tomber sur une S/CTA, autre façon de désigner une CTA "spécialisée", terme très utilisé pour désigner les CTA gérées par des organismes militaires.

Mais nous en trouvons d'autres:

Les routes aériennes (AirWaYs - AWY) qui désignent les routes suivies par les aéronefs évoluant en dessous du niveau 195.

Les régions de contrôle terminal (Terminal Maneuvring Area - TMA) qui sont des espaces spécialisés créés à proximité des grands terrains pour les desservir.

Pour continuer la visite...

Vous aviez constaté lors de notre première évocation des espaces qu'il s'agissait d'un point assez complexe et vous venez de constater que ça l'était bien plus... En réalité, ça l'est encore plus mais nous avons maintenant les bases pour discuter du travail effectué par un contrôleur.
Mais avant de passer au travail proprement dit, nous allons commencer par aborder les outils dont il dispose.

Etape suivante: Les Outils (Le Strip)

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Etape précédente: La phraséologie